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Accord Salaires 2024 sur l’UES Capgemini. La CFDT ne valide pas.

Pour la 4ème année consécutive, la CFDT a décidé de ne pas signer l’accord Salaires présenté par la direction aux organisations syndicales représentatives. Dans ses revendications, partagées le 19 février sur notre site, la CFDT rappelait son engagement « aux côtés des salariés pour qu’ils perçoivent une juste rémunération au regard de l’évolution des résultats de l’UES ».
 
Comme ces années précédentes, l’indigente faiblesse de l’enveloppe proposée pour les mesures d’augmentations collectives est une des raisons majeures de notre décision. Quand les bénéfices existent et quand les dividendes versés aux actionnaires augmentent chaque année, la CFDT revendique haut et fort une juste restitution aux salariés, principaux acteurs de ces résultats positifs. L’unique mesure d’augmentation proposée cette année par Capgemini ne représente que 2,05 M€ (moins de 0,1 % de la masse salariale) et ciblerait moins de 9 % des salariés !
 

Quel mépris envers nous tous !

 
Et comme cela n’était pas suffisant, nos dirigeants ont osé demander aux partenaires sociaux de valider sa propre sélection des « bénéficiaires » de cette mesure : une augmentation qui n’aurait été attribuée qu’à des salariés considérés comme « méritants » au regard de l’évaluation annuelle (notes 1 à 3). Une note décidée unilatéralement et trop souvent subjectivement par la direction elle-même ! Autrement dit, rendre complices les syndicats signataires d’un process discutable, piloté par une politique de quotas qui ne veut pas s’afficher comme telle.
 
La CFDT a plusieurs fois dénoncé ce critère éliminatoire. Nos dirigeants n’en ont jamais tenu compte. Ils ont (par provocation ?) annoncé de plus que cette rare augmentation ne serait distribuée qu’à partir d’avril, soit avec un délai supplémentaire de 3 mois par rapport à l’usage.
 
L’accord proposé incluait d’autres mesures :

  • Une enveloppe complémentaire de rattrapage salarial de 358K€ dans le cadre de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. La CFDT la demandait mais le flou actuel accompagnant sa redistribution interroge.
     
  • Une grille salariale Capgemini qui dépasse un peu, pas beaucoup, les minimas de branche (BETIC). Mais dont sont exclus les cadres à partir de la position 2.2. Seulement 270 salariés seraient concernés !
     
  • Une augmentation des barèmes des astreintes de 6%. Non seulement la direction est contrainte par l’accord Astreintes de procéder à cette réévaluation tous les deux ans, mais en plus elle propose un taux inférieur à celui de l’inflation cumulée constatée sur ces deux dernières années.
     
  • La reconduction d’un fonds de solidarité, géré dans la plus complète opacité depuis deux ans « entre amis » (les signataires de l’accord Salaires 2022).

 
La CFDT appelle la direction à une modification profonde de sa politique salariale. Notre crainte de départs en masse de salariés vers des employeurs plus reconnaissants et respectueux grandit semaine après semaine. Et ce n’est pas la morosité actuelle générée par le déploiement de PxCell qui pourrait les retenir. Le manque de reconnaissance est souvent mis en évidence dans le mal-être de salariés. Or, n’est-ce pas la direction elle-même qui vient de mettre en ligne la promotion de son engagement sur la préservation de la santé mentale ?