Négociations salaires. Tout ça pour ça? Pour des cacahuètes?
6 mois après le début de cette NAO (*), la direction a convoqué pour le 17 juin 2022 les organisations syndicales pour une réunion dite « de clôture ».
Parmi celles-ci, les 3 OS membres solidaires de l’intersyndicale (dont la CFDT) constituée début avril pour réclamer une plus équitable répartition entre actionnaires et salariés des excellents résultats de Capgemini en 2021 et donc une augmentation de 2 500 euros pour TOUS les salariés. Présentes également les OS Rapetout qui ont justifié leur signature d’un accord minimaliste par le « haut niveau des augmentations individuelles », pourtant attribuées sans aucune négociation et par décision unilatérale de Capgemini. Consternant !
Les trois chiffres qui marquent dans la nouvelle proposition de Capgemini :
=> 164 K€ généreusement dégottés pour ce qui reste des rattrapages et non pas de vraies augmentations. Capgemini, qui a réalisé 240 M€ de bénéfices en France en 2021 ne trouverait donc au total que 2,3 M€ pour rattraper des salariés qui n’ont pas été augmentés, ou qui l’ont été à la marge, entre fin 2019 et fin avril 2022 !
=> 1 071 salariés à la trappe! La direction propose un jeu de chamboule-tout qui exclut ¼ des salariés concernés par le précédent accord non majoritaire. De 4 539, il n’en resterait plus que 3 468 !
=> Environ 3 500 salariés qui ne bénéficieront d’aucune mesure : ni augmentation, ni rattrapage !
Avec ces trois seuls constats, est-il utile de dire que la CFDT rejette catégoriquement ce numéro de prestidigitation qui place le leader des ESN dans les pires « Places to work », du moins sur la politique salariale.
A peine mis en signature, ce nouvel accord qui exclut plus d’un millier de salariés en plus des mesures collectives était déjà signé par le fidèle signataire attitré de la direction (**).
(*) Négociation Annuelle Obligatoire
(**) La CFTC a signé 92% des accords chez Capgemini depuis 2018 (100% en 2020 & 2021).